Scorpion 2 de Cévennes Concept Modélisme (CCM) 1/2
C’est décidé, pour patienter entre chaque vol de mon motoplaneur LS4 (30 minutes de charge accus !), il faut que je me monte un petit planeur catapultable.
En effet, Mon Butterfly 3 axes avait succombé après être resté accroché à la catapulte (j’entends encore le bruit ...) , et j’avais vendu mon lancer main tout fibre CANARI quelques temps après la publi de mon article sur le site (la rançon du succès !)
Cette fois, je voulais un petit planeur 60", tout fibre, acrobatique et costaud, pour catapultage en plaine et aussi vol de pente.
J’avais repéré le SCORPION 2 chez CCM, et l’article (bien délirant) de Pierre ALBAN (RCM n°248) me décida : hop, je file au téléphone : super accueil de CCM, bons conseils, et c’est parti pour commander le SCORPION 2 que CCM personnalise à chaque client (couleur extrados/intrados/saumons, accessoires, servos, ...).
Yapuka attendre le petit bon du recommandé dans la boîte aux lettres.
Hélas, victime de son succès (et de l’article dans RCM), le SCORPION (bien que disposant de 6 pattes) arriva 7 semaines plus tard ...
LE COLIS
La boîte est d’enfer, car de section triangulaire : un Toblerone de 1,6 mètres ! En effet, l’empennage en V est déjà monté sur le fuselage.
Le tout est très bien emballé, ne craignez rien, aucun risque de dommage pendant le transport.
Déballage immédiat, façon matin de noë l, et voilà tout sur la table de la salle à manger :
– le fuselage en fibre de verre+gelcoat. Son plan de joint est moyennement discret, mais sa forme sensationnelle est accentuée par la superbe verrière en tissu carbone. Le dessus du fuselage est percé pour accueillir les vis de fixation de l’aile. Petite particularité, l’aile est vissée de l’intérieur pour minimiser les traînées parasites. Il ne subsiste donc que 2 trous sous le fuselage pour accéder aux 2 vis BTR. Les gaines de commandes sont déjà en place. La verrière est équipée d’un "verrou" en CAP :
– L’empennage en V monté d’origine sur le fuselage est tout fibre, et déjà peint (polyuréthane). Les parties mobiles sont en place (tissu d’arrachage, mais sans joint de fermeture). Quelques petits défauts mineurs : manque local d’imprégnation de résine ou de peinture, et découpe des partie mobiles un peu "débordante". Il est elliptique, d’une finesse spectaculaire mais néanmoins extrêmement rigide.
– l’aile d’un seul tenant, déjà peinte également, avec les ailerons découpés et articulés (tissu d’arrachage) et un joint refermant la fente d’ailerons.
Ouah ! , la forme quasi-elliptique est superbe, et amplifiée par l’extrême finesse du profil : de vrais lames de rasoir d’une rigidité extraterrestre ! Un bijou ...
Les écrous de fixation au fuselage sont en place dans l’aile. Petits défauts mineurs de manque d’imprégnation résine ou de peinture sur un des 2 ailerons (trame du tissu un peu visible sous la peinture).
– Quelques accessoires : les CAP pour les gaines fuselage, les guignols (tiges laiton coudées MULTIPLEX), une petite platine radio en CTP, les vis BTR de fixation d’aile, une notice de réglages, et un plan de découpe pour encastrer les servos dans l’aile.
Il manque, avant d’aller voler :
– La radio (Rx, accus, 4 servos, les rallonges de prise servo)
– Le crochet de catapultage (et sa semelle CTP)
– les guignols d’aileron et les tiges de commandes+chapes
– un peu de tissu de verre et de la résine
– une chute de solar (ou autocollant) pour masquer les servos d’aile
– une clé BTR pour (dé)monter l’aile,
– 10 Ã 20 heures de montage , ET C’EST TOUT !
En résumé, un magnifique kit (pour un prix raisonnable). Pas de doute, ce planeur a vraiment une "gueule" : on ne résiste pas dès le déballage du colis à monter l’aile sur le fuselage, et voilà la formule 1 qui apparaît sous nos yeux ébahis :
MONTAGE DE L’AILE
La première étape consiste à tracer sur l’intrados l’emplacement des servos, conformément aux cotes fournies. Voici sans doute la phase la plus délicate de tout le montage : il s’agit de découper dans l’intrados les trappes servos (sans dévier ni trembler ...). La "peau" fibre/balsa/fibre se laisse sans problème entamer avec un cutter à lame neuve, guidé par une règle métal. J’ai également tenté le fraisage (DREMEL) mais la coupe est moins précise. Il ne reste juste qu’à rectifier les coupes avec du papier de verre (ou, très pratique, une lime à ongle). On en profite ensuite pour percer le trou par lequel sortiront les câbles des servos. J’ai décidé de coller directement les servos à la colle époxy. J’ai choisi des servos MULTIPLEX FL-BB, car ils ont un couple remarquable, des pignons en métal (voir mon article sur le LS4 ...) et une faible épaisseur.
ATTENTION : si vos servos ont une épaisseur de plus de 11mm, ils déborderont de l’intrados !
IMPERATIF : réglez bien les neutres des servos avant collage, car leurs guignols ne seront plus accessibles après collage ...
Les photos suivantes vous décrivent l’opération chirurgicale :
La seconde étape est facile : on fixe des guignols sur les ailerons, et on réalise les deux tiges de commande. J’ai retenu des guignols classiques à semelle vissée car les efforts à haute vitesse sont intenses.
IMPERATIF : aucun jeu ne doit être perceptible, sous peine (snif...) de flutter à la catapulte.
Voilà le résultat :
Plutôt que de tenter de remettre les plaquettes découpées, j’ai caché les servos à l’aide d’une chute de solar.
ATTENTION : ne chauffez pas trop, car la peinture polyuréthane se mettrait à cloquer irrémédiablement !
Et voilà , l’aile est terminée et n’attend plus qu’un petit coup de chiffon pour resplendir. Mais évitez les solvants agressifs, la peinture n’apprécierait pas.
SUITE DU TEST : Scorpion 2 de Cévennes Concept Modélisme (CCM) 2/2